Publié le 03/10/2023 | Actualisé le 13/11/2023

| SOUTENANCE DE THÈSE | La résistance aux changements : une contribution à partir du rôle de l'identité organisationnelle

Le lundi 13 novembre à 10h, assistez à la soutenance de thèse de Gamal EL BALLAT intitulée "La résistance aux changements : une contribution à partir du rôle de l'identité organisationnelle".

Soutenance de thèse

  • à 10h
  • 12 rue Jean Antoine de Baïf - 75013 Paris - Salle D6
  • Sorbonne Recherche Management

Résumé de la thèse de Gamal EL BALLAT

Notre thèse vise à montrer que les résistances ont longtemps été considérées comme des obstacles à l’adaptation de l’entreprise et à son environnement. Ils peuvent participer pleinement à l’apprentissage organisationnel, notamment lorsque l’on considère les apports pour l’organisation de leurs réactions de défense de l’identité. Pour atteindre cet objectif, nous suivons une démarche qualitative du type théorisation ancrée-nuancée (Paillé, 1996). Notre recherche associe donc un cadre conceptuel préliminaire à une étude empirique inductive pour élaborer un modèle schématisant les phénomènes associés aux apports des comportements de résistance. Notre revue de littérature permet d’abord d’envisager le changement à travers son impact sur l’identité organisationnelle (Corley et Gioia, 2004). Ensuite, nous prenons en compte les capacités des résistances à transformer significativement l’organisation dans le temps (Courpasson et al., 2012). Enfin, nous développons une approche cognitive du changement, ce qui nous amène à envisager la participation des résistants à la diversité des points de vue sur le terrain. Notre étude est fondée sur une période d'observation, 62 interviews semi-directives, dont 11 sur des histoires de vie, et l'analyse de différents sites web. Nous nous intéressons particulièrement aux influences de l'identité organisationnelle, à ses dissonances avec d'autres logiques identitaires et à l'implication des acteurs dans l'adaptation du changement pour démontrer comment cette voie mène à l'émergence d'un apprentissage individuel et organisationnel lié à la gestion cognitive. Ainsi que l’analyse inductive aboutit à un modèle à deux niveaux. La première décrit un changement organisationnel radical par un processus en trois étapes d'initiation, de mise en œuvre et d'ancrage. Plus particulièrement, nous nous concentrons sur les effets de l'identité organisationnelle, son conflit avec une autre logique identitaire et la participation des acteurs au renouvellement du changement. Le deuxième niveau de modélisation se focalise sur les rôles des résistants dans ce cheminement. Il montre que les résistants sont des parties prenantes des étapes clés du changement et qu’ils permettent à l’organisation d’évoluer progressivement vers l’idéal-type d’organisation apprenante. Nous proposons également une typologie de résistants (Indécis, Persuadés, Acteurs émergents, Nouveaux bloquants) qui permettent de traiter la diversité des effets positifs des comportements des résistants.

 

Membres du jury

  • Florent NOËL, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
  • Hadj NEKKA, Professeur, Université d'Angers, Co-directeur de thèse
  • Clotilde CORON, Professeure, Université Paris-Saclay, Rapporteur
  • Rémi BOURGUIGNON, Professeur, IAE Paris-Est, Université Paris-Est Créteil, Rapporteur
  • Géraldine SCHMIDT, Professeure, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragant

 

En pratique