Publié le 20/05/2025

| SOUTENANCE DE THÈSE | Changement climatique et ONG françaises : une analyse décoloniale de leur outillage gestionnaire

Le mardi 10 juin 2025 à 14h30, assistez à la soutenance de thèse de Vincent Pradier intitulée "Changement climatique et ONG françaises : une analyse décoloniale de leur outillage gestionnaire".

Soutenance de thèse

  • à 14h30
  • 12 rue Jean Antoine de Baïf, salle D6
  • IAE Paris-Sorbonne

Résumé de la soutenance de thèse de Vincent Pradier

Au-delà de la reconnaissance du caractère anthropique du changement climatique, le sixième rapport du GIEC souligne que la vulnérabilité des écosystèmes et des populations varie significativement selon les régions du monde, sous l’effet d’inégalités structurelles héritées, parmi lesquelles les legs du colonialisme. Cette thèse s’attache à analyser la manière dont les ONG françaises de solidarité internationale, inscrites dans l’histoire coloniale et thermo-industrielle des puissances occidentales, appréhendent l’amplification des vulnérabilités induite par le changement climatique dans des territoires durablement affectés par des dynamiques historiques de domination. S’appuyant sur une approche critique et décoloniale des instruments de gestion qu’elles mobilisent, et sur des études de cas menées au Burkina Faso et au Sénégal, ce travail met en lumière la manière dont ces dispositifs, censés accompagner la transition écologique, contribuent parfois à la reproduction des logiques de pouvoir postcoloniales, inadaptées aux configurations politiques, économiques, sociales et culturelles du Sud global. Située à l’intersection des Critical Management Studies (CMS) et des perspectives décoloniales, cette recherche plaide en faveur d’une refondation des modèles gestionnaires, basée sur une reconnaissance pleine et entière des savoirs endogènes et des épistémologies situées. En documentant les pratiques alternatives, les stratégies d’adaptation locale et les dynamiques de résistance portées par les ONG, elle ambitionne de contribuer à la conception d’une transition écologique plus équitable, inclusive et contextuellement ancrée.

 

Membres du jury

  • Philippe EYNAUD, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Sorbonne, Directeur de thèse
  • Emmanuelle Garbe, Maîtresse de conférences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Co-encadrante de thèse
  • Amina Beji-Bécheur, Professeure, université Gustave Eiffel, Rapporteur
  • Jérémy Morales, Professeur, université de Bristol, Rapporteur
  • François Audet, Professeur, université du Québec à Montréal (UQAM), Suffragant
  • Nathalie RAULET-CROSET, Professeure, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragante

 

En pratique